Tous les articles par Éric Gautier

Patience… plus que huit jours!

Patience ! Patience ! Mais prenez patience bon dieu ! Le temps passe inexorablement… il suffit simplement de lui en donner le temps, il suffit  juste de donner un peu de temps  au temps. Huit jours, c’est pas très long !

Pressé moi-même par le temps, je n’avais guère le temps d’attendre plus longtemps pour tenter de donner un temps futur au temps présent…

Il n’empêche que cette boulimie d’anticipation m’interroge,  car lorsque vous lirez la prochaine humeur du lundi, celle du lundi 24 mars, vous saurez ! Et vous aurez déjà les yeux fixés sur la ligne bleue du second tour… et comme je prends toujours la précaution de ne pas écrire mes humeurs au tout dernier moment, pas besoin de dessin pour comprendre que je serai déphasé, en retard sur l’événement et donc à la ramasse sur la réflexion, ce qui est à mes yeux parfaitement détestable !

J’ai donc voulu savoir… Et c’est ainsi que j’ai dévoré les horoscopes, consulté les oracles, convoqué en urgence madame Irma, renouvelé mon abonnement aux instituts de sondages, consommé du café à outrance pour récupérer le marc. J’ai même tenté quelques prières, rendez-vous compte,  pour demander  à je ne sais quel gourou de nous éviter le pire… rien n’y a fait… j’étais totalement incapable de vous commenter le résultat !

En désespoir de cause, j’ai tenté une entrée en osmose avec ceux qui croyaient aux forces de l’Esprit ! Et là… j’ai enfin été récompensé… « L’Esprit était bien là »… merci à lui, qui a daigné entendre ma supplique…

Alors, après l’achat d’un guéridon à trois pieds, je me suis mis au travail…
J’ai interpellé ce cher Victor Hugo, c’était m’avait-on dit, l’Esprit le plus facile à écouter. Il m’a effectivement répondu. Il m’a parlé de Jean Valjean et de Cosette, il m’a dit qu’il fallait apprendre pour comprendre et que la République, la vraie, devait construire un solide rempart contre la misère. J’ai regardé  parmi les onze candidats et me suis aperçu qu’à partir de là, il y en avait déjà un bon paquet d’éliminés…

Je me suis alors tourné vers le grand Jaurès, il m’a parlé presque dans les mêmes termes et m’a conseillé de consulter le Maréchal, me disant qu’il reconnaîtrait les siens… L’esprit de Pétain survolant la présidentielle, j’ai pu facilement établir le contact. Le Maréchal me fit les louanges de la fille de son père, qui avait le courage d’affirmer que la France n’était pour rien dans le Vel d’hiv… Il mettait  beaucoup d’espoir  dans sa victoire pour être reconnu à sa juste valeur et se voir enfin transféré  chez les poilus de Douaumont.

Quelques danses de guéridon plus tard, il m’a confié aussi qu’il n’était pas ingrat et voyait d’un bon œil la conversion du candidat Républicain à l’Etat français. Il retrouvait avec bonheur son slogan préféré : « Travail, Famille, Patrie », soulignant l’influence heureuse de « la Manif pour tous ».  La présence annoncée de « Sens Commun »  dans  le prochain gouvernement lui semblait de bon augure pour défendre les valeurs éternelles de la chrétienté… ce qu’il avait, lui-même, toujours cherché à faire.

J’ai essayé par simple souci d’équité de joindre le grand Karl. Je souhaitais l’interroger sur la gauche authentique… Mais son répondeur était aux abonnés absents, je me suis alors rappelé qu’en bon matérialiste il devait ignorer les forces de l’esprit…

En revanche, ce vieux Léon de son prénom et Trotski de son nom, m’a clairement indiqué ses préférences personnelles : « La place rouge était vide, devant lui marchait Nathalie », il lui aurait bien fait des gros poutous  s’il avait été certain qu’elle n’était pas un agent double…

Question forces de l’Esprit, je me devais de consulter un Président trépassé.. Jarnac n’étant pas très éloigné de mon domicile je lui rendis visite.

« Avez-vous une rose ? » me dit-il, les pétales servaient en effet de visa pour entrer. « Il y a un fleuriste à droite après la porte…. ».  Je me rendis donc chez le fleuriste. « Je voudrais une rose pour le président ». Comme j’étais totalement incapable d’en préciser la couleur, je me résolus à en acheter trois : une rose très rouge qui cherchait jadis à accompagner les poings qui se levaient, une rose juste rose qui parlerait très bien aux sociaux démocrates, une rose très pale, sans doute un peu malade,  qui ferait les yeux doux aux libéraux sociaux… Trois roses pour un président passé, c’était quand même un peu cher…

Je lui présentais mes trois roses en demandant laquelle pouvait m’ouvrir sa porte…

« Trois roses c’est très bien ! Elles résument l’histoire… j’indiquerai mes préférences, mais il faudra d’abord laisser du temps au temps, rendez-moi visite à nouveau d’ici quelques semaines, je vous dirai alors celui qui va gagner…. »

Je posais  les trois roses sur le pas de la porte, avant de retourner chez moi.

En pleine période électorale, à huit jours du premier tour, je me dis qu’un président sortant avait les moyens de savoir  qui de la gauche ou de la droite, qui dans la gauche ou dans la droite allait bientôt lui succéder…. Le temps était venu qu’il éclaire le peuple…

« On est toujours la gauche de quelqu’un et la droite d’un autre, et si l’on veut  être à la fois l’un et l’autre on n’est forcément ni l’un ni l’autre. Par ailleurs si on n’est ni l’un ni l’autre on est ailleurs, un anti système en quelque sorte ».

Il rappela  en guise de synthèse que lorsqu’on partait à gauche en se mettant « en marche » on se retrouvait forcément à droite en revenant. Il allait confirmer à tous que cela ne le gênait guère, il n’y avait sur ce chemin là ni frondeurs ni insoumis.

Voilà bien, encore une fois, ce qu’un président de gauche ne devrait pas dire !

le Quaireux le 17 avril

Cerise sur le gâteau

Fessenheim, dernière promesse à tenir avant l’élection, dernière cerise sur le gâteau… Dernière promesse dans les mots,  illusoire dans la réalité… Dernier décret, signé aux conditions fixées par EDF : la fermeture se fera après l’ouverture de Flamanville. Quand on sait que Flamanville prend constamment du retard et de la facture, qu’un décret peut en effacer un autre… et qu’ EDF a posé comme autre condition que le niveau de production soit  maintenu… Si Flamanville continue à avoir des ratés, la vieille centrale de Fessenheim n’est pas fermée de si tôt… pour qui nous prend-on ?

Mais au fait, qui prend les décisions dans une entreprise que l’Etat possède à plus de 80% ? Le Conseil d’Administration bien sûr ! Oui mais qui siège au Conseil d’Administration?
Le site internet d’EDF publie le nom et les fonctions des administrateurs. On y retrouve :

Le président d’EDF, nommé en Conseil des Ministres. Il est également Président du Conseil d’Administration d’Edison Italie, Président du Conseil d’Administration d’EDF Energy Holdings Royaume-Uni, Président du Conseil d’Administration de la Fondation EDF France, Administrateur de Dalkia, Administrateur d’EDF Énergies Nouvelles, Administrateur de la Société Générale, Administrateur de l’Institut Pasteur, Vice-président du Conseil d’Administration Eurelectric Belgique, Représentant d’Électricité de France Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire. C’est tout… mais que voilà une belle carte de visite qui ignore, totalement ce que peut être un cumul de mandats mais qui intègre parfaitement ce qu’est réellement un cumul de jetons…

Autour de la table on peut aussi croiser :
Le Président du Directoire de Vallourec, Vice-président de l’Institut de l’entreprise, Administrateur de Vallourec Tubos do Brasil SA Brésil,

Le co-président du Conseil d’Administration de Lafarge-Holcim, Président d’honneur de Lafarge, (on peut avoir de l’honneur et rester Président de  Lafarge Ciments !)  Cet honoré président est également administrateur d’Arcelor-Mittal Luxembourg (Mittal, ça ne vous dit rien ?)  Président du Pôle Développement durable du MEDEF, (là, je suis sûr que le MEDEF ça vous parle !). Ce monsieur est aussi Membre du Comité exécutif du Conseil Mondial des Entreprises pour le Développement Durable en Suisse… ce qui peut toujours être utile….

Une  Administratrice de Bouygues France, par ailleurs Administratrice de Nexans, d’Eurotunnel France, d’Ingenico, Membre de l’Académie des Technologies et Membre du Comité Stratégique de la Recherche en France

Le Secrétaire général du Ministère des Affaires étrangères et du Développement international, Administrateur d’AREVA, Administrateur de France Médias Monde, Administrateur de l’Agence Nationale des Titres Sécurisés, Administrateur de la Commission de récolement des dépôts d’œuvres d’art, Administrateur de l’Établissement de Préparation et de Réponse aux Urgences Sanitaires, Administrateur de l’École Nationale d’Administration, Administrateur de l’Institut Français, Membre du Comité de l’énergie atomique, Notez qu’il est important que les « urgences sanitaires » aient un lien direct avec AREVA et le CEA… ça peut encore être utile…

La Vice-présidente du Directoire IFOP, Administratrice de BNP Paribas, Présidente du Conseil scientifique de Fondapol, un « think tank » libéral, progressiste et européen, (tiens progressiste, ça ne vous rappelle rien ?) pour votre information, cette dame est également ancienne présidente du MEDEF,

Le Représentant spécial du Ministre des Affaires étrangères et du Développement International pour les pays de l’ASEAN, Association des Pays de l’Asie du Sud Est,  Président du Conseil d’Administration d’AREVA, Administrateur de Saint-Gobain, Président du Cercle de l’Industrie,

Le Commissaire aux participations de l’État d’ EDF, Administrateur de Renault, Administrateur de Thalès, Administrateur de Bpifrance (la Banque Publique d’Investissements…)

Et quelques syndicalistes préoccupés par les emplois…

Que peuvent donc bien peser les décisions d’une Ministre ou même d’un Président de la République, face à la puissance financière d’un tel aréopage ? Peu de choses à n’en pas douter.
Ce petit monde laissera aux politiques, le soin de tordre les mots, de se lancer dans les dernières pirouettes langagières pour masquer leur impuissance réelle à gouverner sur l’essentiel et donc à tenir leurs promesses. Les multinationales leur laisseront quelques os à ronger, le sociétal ou le social, autant de secteurs qu’elles seront en mesure de contraindre par leurs décisions. Les mots ne servent alors que  de hochets, pour détourner l’attention. Les décisions sont bien prises par le pouvoir, mais le lieu du pouvoir n’est ni à l’Elysée, ni à Matignon, ni au Ministère de l’Environnement, mais autour de la table des Conseils d’administration des multinationales…puisque, même l’Etat propriétaire à plus de 80%, ne peut imposer ses décisions ! Quant aux acteurs, ils ne sont pas forcément ceux que l’on croît. La marionnette n’est que l’image visible du castelet, les véritables acteurs ne prennent jamais la lumière.

Alors en cette période d’élection présidentielle, cela montre que le vote utile dont on nous rebat les oreilles, le vrai vote utile n’est pas encore une fois le vote pour le moins pire, parce que dès le candidat du vote utile aura franchi la porte de sa prise de fonction, il s’empressera d’aller servir la soupe à ses vrais maîtres en signe d’allégeance. Non le vote sera vraiment utile s’il permet de reprendre pied dans le pouvoir réel et non dans l’illusion du pouvoir.

Le Quaireux le  10 avril 2017

hors et anti système…

Indiscutablement l’essoufflement de la Vème République devient de plus en plus manifeste.  La quasi totalité des impétrants se déclare hors système. Le système, encore un mot valise qui ressemble à une auberge espagnole.

Fillon se dit hors système…  il prétend même en être victime ! Le système n’est qu’une machination politico- judiciaire, gérée de l’Elysée par un cabinet noir, véritable machine à complot contre sa personne. Il tente de faire oublier  Pénélope, les costumes, les montres, les commissions diverses et les autres cadeaux ! Le système qu’il fustige est celui des journalistes, des juges et de ses adversaires politiques qui veulent  le pousser  sur la touche.

 Mais tout en se proclamant anti système, il  veut redresser le système et pour cela supprimer les cotisations sociales, trop lourdes pour les entreprises, supprimer l’impôt sur la fortune, qui met les plus riches sur la paille, supprimer les services publics et leurs 500 000 fonctionnaires inutiles et trop chers… déréglementer à tour de bras, gouverner non avec le 49-3 mais par ordonnances… c’est-à-dire aussi sans l’Assemblée…  Le Medef l’accueille à bras ouvert… preuve que tout en se prétendant antisystème il reste  favorable au système que l’on dit libéral, pour éviter le gros mot de capitaliste…
Logique, Fillon n’est-il pas lui-même l’exemple parfait de l’enrichissement personnel ?
Certains de ses amis se pincent un peu le nez, parce que ça ne sent pas toujours bon… Il tente de faire oublier qu’il fait partie des vieilles lunes  et qu’il a été le Premier Ministre qui a le plus creusé la dette d’un système  qu’il prétend aujourd’hui redresser…

La Marine se dit également  hors système, elle prétend elle aussi que le système n’est qu’une machination politico judiciaire, véritable machine à complot contre son parti.  Elle  s’en prend aux médias et aux juges.  L’extrême droite a toujours eu  la haine de la République. Aujourd’hui, elle veut lui donner le baiser du lépreux, elle reprend ses mots en détournant leur sens pour mieux cacher son jeu . Refermer les frontières, reparler de nation, en cachant que derrière c’est le nationalisme, exalter la France éternelle aux racines chrétiennes, mépriser l’étranger,  réécrire l’histoire en détournant les faits,  respirer et vomir des discours démagogues en guise de programme.

« L’homme qui se met en marche » s’affirme également hors système ; La preuve, selon lui, c’est qu’il a le soutien  de mutants de tout bord, Madelin,  libéral  absolu,  Robert Hue, marxiste en déshérence, quelques anciens ministres courant après l’histoire, et un premier d’entre eux, magnifique fleuron, exilé socialiste en demande d’asile,  profondément blessé d’un  coup de pied au cul  magistralement botté…
D’autres,  ralliés de la 25 ème heure pourraient bien, à leur tour, sonner au portillon… Les premiers le feront avant le premier tour, les seconds le feront avant le second tour…quand aux petits derniers ils garderont patience jusqu’aux législatives,  certains s’afficheront avant le premier tour pour préserver leurs sièges, d’autres seront élus en serrant une rose qui  fanera d’elle-même dès qu’ils auront pris place au banc des députés…  surtout si cette rose a gardé ses épines… alors ils se mettront en marche…

Mais pour ceux qui veulent respirer les valeurs de la gauche, ce spectacle désole à en faire pleurer. La gauche désunie n’est qu’un fétu de paille qui sera balayé. Reste à savoir si l’élection a d’abord pour objectif de solder les comptes de luttes fratricides. En ce cas il est vrai, pas besoin d’être élu, peu importe qui gagne, pour peu que l’on soit devant l’autre. Au mieux, on montera sur le podium, éliminé avec  le titre de premier des battus. On aura oublié tous ceux que le système étouffe, ceux qui n’en peuvent plus et ceux qui vont trinquer !

Mais on pourra toujours s’affirmer  hors système,  en criant  haut et fort que derrière compromis il y a compromission. On gardera les mains politiquement  propres mais humainement terriblement sales !

Le Quaireux

Quitter le navire…

Non content d’avoir plombé la gauche pendant une bonne partie du quinquennat voilà maintenant qu’ils quittent le navire en espérant qu’ils le feront couler…

On ne pourra pas leur reprocher une quelconque  inconstance politique. La gauche, ils n’en avaient qu’un vernis électoral sur la peau, parce qu’il y a quelques années encore, elle pouvait servir à prendre quelques sièges ou à se parer de quelques strapontins. Ils s’appelaient socialistes par simple oubli d’avoir changé de nom comme le souhaitait Valls, mais la gauche,  elle leur était au fond totalement étrangère, elle faisait un peu trop peuple et sentait parfois la sueur…, ils ont déserté le vrai combat social, tout simplement parce que ce combat n’était pas le leur.

Alors au moment où il faut solder les comptes, au moment où il faut mesurer l’écart entre le langage du Bourget et la réalité de la politique menée, ils quittent le navire… Ils se mettent « en marche », non pas tant,  parce que l’herbe est plus verte dans le pré d’à côté, non pas tant pour aller à la soupe, quoiqu’ils aient bien en ligne de mire les élections suivantes, mais parce qu’au fond, ils n’ont jamais été de gauche. De discours en discours, ils ont passé leur temps à maintenir l’équivoque jouant sur les appellations. Au fil des années,  socialiste est devenu social démocrate qui lui-même a muté en social libéral pour  terminer provisoirement son évolution en libéral social.
Au passage, ils n’ont pas eu de problème pour piétiner le vote  de la primaire. N’avait-elle pas été spécialement concoctée pour assurer leur pérennité ? Dommage, ils avaient perdu !

Mais qu’ils  gagnent ou qu’ils perdent les prochaines échéances, cet épisode de la vie politique n’aura pas de conséquence sur leur mode de vie, Ils continueront à se croiser dans l’antichambre de leur tailleur de luxe,  fréquenteront les mêmes joailliers, achèteront les mêmes Rollex , enverront leurs enfants dans les mêmes écoles. Soyez rassurés, leur victoire ou leur défaite n’aura aucune incidence sur leur manière de vivre.

En revanche la voix « des sans voix » se taira un peu plus,  la souffrance quotidienne, l’inquiétude du lendemain,  l’angoisse des fins de mois restera encore là où elle est.

Ah ! Pour sûr qu’ils doivent regretter d’avoir ouvert la primaire, de ne pas l’avoir réservée qu’à la poignée de militants qui répondent encore à l’appel de la rue Solférino, et peut être, encore mieux, seulement aux édiles qui soutenaient le petit caporal qui se croyait toujours sur le pont d’Arcole…

Cette campagne aura eu malgré tout le grand mérite de clarifier les positions. Prenant acte des migrations vers  le libéralisme social, elle aura montré aussi que le temps est venu pour la refondation d’une  gauche unitaire, refondation indispensable si nous voulons continuer à nous battre pour  vivre dans une société plus juste et plus éclairée.

Que dirait un ministre des armées à un soldat qui change de camp au cours de la bataille ?
C’est un traître…  Que dire alors d’un ministre qui fait de même ?

Le Quaireux le 25 Mars 2017

Les affaires sont les affaires…

Lafarge fournit son ciment pour le « mur latinos »… et alors ? … Les affaires, les affaires, toujours les affaires…
Le glyphosate  n’est plus cancérigène… et alors ? Les affaires, les affaires, toujours les affaires…
Renault bidonne les contrôles anti pollution… il prend la roue de Volkswagen et alors ? Les affaires, les affaires, toujours les affaires…Au Luxembourg, les lanceurs d’alertes  sont condamnés pour avoir révélé les pratiques de dumping fiscal au profit des multinationales : « Violation du secret des…  affaires »…  et alors ? Les affaires, les affaires, toujours les affaires…

Notez qu’il n’y a pas que dans les affaires qu’il y a des affaires… alors  ne m’en veuillez point de vous parler encore une fois de nos affaires…
Toute affaire cessante, que faut-il faire pour se tirer d’affaires ?

Dans cette affaire, pour dire qu’il n’y a point d’affaires, il faut refuser de les regarder en face c’est-à-dire refuser l’examen. Si pas d’examen pas d’affaires ! Pas de faute ! Pas de délit ! Circulez  y a rien à voir… sinon les affres du complot…
Oui mais, si pas d’examen,  comment repérer le crabe qui vous ronge ? Un crabe raciste, un crabe  xénophobe, un crabe antisémite, qui laisse traîner ses métastases  dans le sein même du parti…?  Et un crabe qui aime l’argent et les affaires… Et alors ?
Alors les amitiés plus que douteuses se cachent en attendant mieux, depuis très longtemps ils marinent… on  fera payer les journalistes,  les juges et puis  les fonctionnaires, les juifs et puis les francs-maçons…  promis, juré, craché ! La racaille à la trappe ! Et alors ?
Alors moi qui je ne suis ni juge, ni journaliste, ni fonctionnaire…, moi qui adore les frontières, moi qui n’aime pas les étrangers et les affaires étrangères! Moi qui déteste les fainéants, les chômeurs,  les clochards et les parasites,  moi qui n’en peux  plus de la peur aveugle du terroriste… alors moi qui ne connais pas l’histoire et moi qui suis un amnésique… c’est pas mon affaire…

Un autre candidat accepte l’examen, lui au moins,   il s’en fait une gloire, un argument pour la campagne : vous allez voir ce que vous allez voir ! Le candidat balafré va  résister au complot !  Et alors ?
Faire travailler sa femme et ses enfants, c’est une affaire de famille, pas de quoi en faire une affaire. J’en fais mon affaire, dit-il , et ils verront à qui ils ont affaire…
Face à cette détermination  que peut bien peser l’examen pour « détournement de fonds publics, complicité et recel de détournement de fonds publics », « complicité et recel d’abus de biens sociaux » et « manquement aux obligations déclaratives »? et alors ?…
Alors, toute affaire cessante, que faut-il faire pour se tirer d’affaires ?
Autrement dit : « les affaires sont les affaires, comment faire ses affaires s’il faut se tirer d’affaires » ?  Affaire délicate…même si une fois tiré d’affaire c’est une affaire étrangère…

« Faire la manche pour se faire tailler un costume, la belle affaire ! Et tant qu’à faire pour la mesure, mieux vaut ne pas jouer petit bras quand on a le bras long !
Mettez vous bien ça dans la tête : question costard pour être clair et transparent : 1 Fillon à 9000 € de chez Arnys, payé en liquide pour pas fausser les comptes =  7,8 SMIG ! On ne va quand même pas en faire une affaire ! Ce qui fait 3 Sarko à 3000€ et 25 Macron à 350€ de chez Jonas et Cie rue d’Aboukir depuis qu’il est en campagne ! La honte…  parce que de toute façon comme disait Macron avant qu’il soit candidat : « si tu veux t’payer un costume… t’as qu’à travailler ! » Encore une fois il avait tout faux, mieux vaut faire  la manche !

En ce qui me concerne, je suis prêt à payer… de ma personne… pour qu’on leur taille un short à tous les trois, sans oublier l’pompon pour la marine…

Le Quaireux le 20 mars 2017


Invitation

J’ai le plaisir de vous convier au spectacle-lecture :
« Poèmes sous l’archet »
que je présenterai accompagné de Sabine Louys au violoncelle
à l’invitation du Théâtre Roger Blin

le vendredi 24 mars à 20h30
à la salle culturelle place de la Coutûme à Coulon 79510
Lors de cette soirée j’aurai le plaisir de lire des extraits de certains de mes textes, en particulier  :
– Juste pour un chant de rossignol

– Pourquoi regarder sans cesse sous les moustaches du chat?
– Pour en finir avec la langue de bois
– Jusques à quand la terre saignera-t-elle?

Je serai très heureux de vous accueillir à cette soirée.

Eric Gautier