Mis en musique par Jacques Barathon pour chœur, chœur d’enfants et orchestre, ce texte a été commandé par le département de la Nièvre pour célébrer le bicentenaire des départements. Il a reçu le label de la Mission du Bicentenaire de la Révolution et de la Déclaration des Droits de l’Homme.
Extraits :
L’homme qui entendit ce bruit
ne dormit pas dans cette nuit
ni dans bien d’autres
C’était un cri de mur
un cri d’enfermement
un cri noir de cachot
une cri de pierres humides
un cri vivant de rats
un cri blanc de vermine
un long cri de bastille
de lettres de cachets
et le froid peu à peu
engluait les épaules
et la tête
et le corps
et jusqu’au bout des pieds
et la nuit commençait
les jours sont comme des années…
Le chœur d’enfants chantait un calendrier révolutionnaire :
Ventôse
Fleurs d’amandier en février
tu n’auras rien dans ton panier
Si un chapeau de notaire
s’accroche sur un lampadaire
c’est pas la faute à Voltaire
pas la faute à Robespierre
Si un képi ou un calot
se sont trempés dans le ruisseau
c’est pas la faute à Rousseau
pas la faute à Mirabeau
Mais c’est la faute à Ventôse
ce grand vent de pas grand chose
qui a quand même du courage
pour vivre dans les nuages.