Pendant les vacances la galerie de « l’œil Oblique » reste ouverte
au 17 rue des Halles à Celles sur Belle
les jeudis, vendredis et samedis du mois d’août de 14h30 à 18h30.

Je vous propose deux rendez-vous complémentaires à consommer selon… votre humeur…

  • Le samedi 28 août à partir de 17 heures à la galerie pour un moment de lecture
  • Le samedi 28 août à 20h30 au lavoir de Loubeau à Melle, dans le cadre des activités organisées sur les sentiers de l’arboretum : « Violoncelle sous la lune » Un moment de poésie blotti entre l’archet de Sabine Louys et certains de mes textes.

A très bientôt
Eric Gautier

Vacances d’été…

Une petite erreur de programmation a empêché le départ de « l’humeur en vacances »… un acte manqué sans doute…
C’est l’heure des vacances d’été pour «l’humeur du lundi »… de toute façon, hormis la chute de popularité du Monarque, il n’y a pas grand-chose de neuf sous le soleil ou le parapluie de l’été…  il y a vacance de l’actualité… autant prendre les siennes !
Cependant « l’œil oblique » ne saurait se fermer…
La galerie reste donc toujours ouverte, les jeudis, vendredis et samedis de 14h30 à 17h30 au 17 rue des Halles à Celles sur Belle.  Vous pouvez toujours faire une petite visite,  « La petite chèvre de madame Seguin » et les poèmes de Verlaine illustrés par Gabriel Lefebvre vous  y attendent.
Par ailleurs, je continue la lecture de quelques uns de mes textes tous les samedis du mois d’août à 17 heures.  
A très bientôt j’espère.

A chacun ses dieux…

Comme vous le voyez, on peut avoir des humeurs même pendant les vacances. Vous pouvez aussi visiter la galerie  » l’œil oblique » ouverte au 17 rue des Halles à Celles sur Belle, les jeudis, vendredis et samedis du mois d’août. Vous pouvez  enfin venir au moment de la lecture le samedi à 17 heures…

à bientôt j’espère.

 

A chacun ses dieux : en Grèce Zeus régnait en dieu incontesté, puisque comme disait Eschyle « Zeus est tout ce qui est au dessus de tout ! ». Il dirigeait le haut conseil des dieux de l’Olympe… et, pendant ses temps libres, honorait  à l’envie déesses  et mortelles…quelle santé !

A Rome, bien avant que le Vatican n’ait eu sa Place Saint Pierre, il y avait Jupiter, lui aussi régnait en dieu incontesté. C’était de lui qu’émanait toute autorité, il semblait avoir pris la suite des affaires de Zeus, et quelles affaires… Minerve était sortie de sa tête, et Minerve, je ne sais si vous avez eu l’occasion de la rencontrer, c’était tout simplement Birgit, la  grande déesse Celte, elle-même mère de tous les dieux… autrement dit Brigitte en bon français ! Après ces quelques recherches dans les méandres de la mythologie, je comprends mieux la réincarnation jupitérienne qui trône aujourd’hui dans les salons  de l’Elysée… Après tout L’Elysée n’est ce pas la résidence des bienheureux après leur mort ? Et comme il vaut mieux assurer le coup autant y séjourner de son vivant…

L’avantage avec Jupiter, le vrai qui brille encore dans le ciel pour un bon bout de temps, c’est qu’il n’a plus à se fatiguer, il est déjà entré dans l’histoire puisqu’il est l’origine de toutes choses… En revanche, pour l’apprenti Jupiter, croyez-moi, rien n’est encore fait parce qu’il arrive qu’on entre dans l’histoire par la grande porte et que l’on en ressorte sans le vouloir par un tout petit trou de souris!

Il fait pourtant tout pour y arriver. Depuis qu’ils ont perdu à Alésia, les Gaulois s’évertuent à ressembler à leur vainqueur, complexe de Stockholm oblige. Comme les romains, ils demandent du pain et des jeux ! Pour les jeux ça y est, on va enfin les avoir, l’Olympe a parlé… et puis remercions aussi Jupiter de l’arrivée à Paris du demi-dieu du ballon rond, demi-dieu seulement car Jupiter est sans aucun doute bien meilleur pour tâter de la balle ! La planète ronde entière aux genoux de Jupiter avec des pétrodollars plein les poches ! Les émirs auront tous leur place avec les biens heureux sur les Champs Elysées. Parce que c’est comme ça qu’on fait oublier à tout un pays la réalité qu’on lui impose…

Oublié l’état d’urgence, puisqu’il sera la normalité de notre quotidien… Oublié l’impôt sur la fortune, on ne va quand même pas faire payer les riches… Oubliée la moralisation de la vie publique, c’est quand même pas si grave d’être élu en trainant  un casier un peu chargé… Oubliée l’interdiction des activités de conseil pour les élus, ce serait tellement stupide de couper le robinet du lobbying… Oubliée aussi la suppression de milliers d’emplois aidés, parce qu’avec tout cet argent dépensé, il y a quand même de meilleurs placements à réaliser, n’est-ce pas Monsieur le banquier ?
Et puis,  j’ordonne aussi qu’on oublie les nombreuses conséquences de la Loi Travail, nous dira Jupiter en crachant la foudre contre tout ceux qui auraient encore quelques velléités de mémoire !

On se mettra donc en marche pour faire la queue à la billetterie du Stade de France, histoire d’être bien certains d’oublier… Quant aux autres, les Spartacus de tout poil qui refusent de marcher, on en fera un beau sacrifice sur l’Autel de l’Etat d’Urgence et du Libéralisme Réunis, histoire de les plonger dans l’oubli définitif.

En attendant, il est essentiel que le ballon rond tourne bien rond, un ballon rond bien gonflé, parce que jouer avec une baudruche percée, c’est tout juste bon pour s’entraîner dans les favelas brésiliennes… surtout si l’on veut sortir de la cuisse de Jupiter, expression qui remplace dans le vocabulaire élyséen ce qu’hier on appelait encore la promotion sociale.

Le Quaireux le 6 août 2017

Quoi de neuf en Macronie?

Juillet vient de prendre un coup de vieux, mais il reste encore les jeudis, vendredis et samedis du mois d’août de 14h30 à 18h30 pour venir rendre visite à la Galerie de « l’œil Oblique », au 17 rue des Halles à Celles sur Belle (face à l’abbaye)…
Et puis tous les samedis à 17 heures pour  une lecture de certains de mes textes. 
A très bientôt!

Et à propos, quoi de neuf en Macronie ?

Il parait que les aides au logement entraînent une augmentation des loyers… qu’à cela ne tienne, on les supprime ou on les diminue puisqu’elles sont une des causes de l’augmentation…
Dans l’absolu, cette logique ne souffre aucune contestation possible. On élimine une cause de l’augmentation des loyers ! Bravo ! On empêche donc les proprios de continuer à s’en mettre plein les poches en faisant celles de leurs locataires… Avouez qu’il a une vraie bonne idée, Monsieur Mézard Ministre du Logement… Et c’est une logique imparable : « pour empêcher les riches de s’enrichir une seule solution faire payer les pauvres ! »

En même temps ou presque on va maintenir l’ISF sur l’immobilier pour deux raisons : d’abord les loyers ont augmenté grâce aux allocations logement, mais on maintient surtout parce que ça ne sert à rien l’immobilier, juste à s’enrichir un peu, alors que les placements à la corbeille et les spéculations de tout poil, c’est ça qui va relancer l’économie et dégager du vrai profit. On va donc accompagner le mouvement en supprimant l’impôt scandaleux sur la vraie fortune  celle des dividendes ! Ainsi donc les riches vont pouvoir continuer à s’enrichir puisqu’ils vont, grâce à leurs placements, doper l’économie !

N’oublions surtout pas que derrière le profit se cachent les profiteurs et qui sont les profiteurs ?  Les profiteurs sont indiscutablement les pauvres qui se voient octroyer des allocations pour leur logement, pour leur nourriture, pour leurs enfants… Il est donc parfaitement logique qu’ils passent à la caisse !
Les pauvres n’ont pas les moyens d’investir sérieusement dans l’économie. Ils ne sont même pas de bons consommateurs, ceux qui dépensent sans compter ! Ils sont économiquement inactifs et donc totalement improductifs! Comme les retraités du reste ! Que dire alors des pauvres retraités ! Rien ! Sinon qu’ils touchent l’allocation vieillesse en plus de l’allocation logement ! La honte ! Allez ! Allez ! Passez-moi tout ce monde à la caisse ! Ils en profitent : ils doivent payer !

C’est ça la justice sociale !

Et l’exemple vient d’en haut, la Ministre du Travail, qui s’évertue à libérer  le code du travail, ne vient-elle pas de tracer la voie… En tant que  DRH, elle concocte un plan que l’on dit social en perdant le sens de mots, un  plan que l’on ferait mieux d’appeler plan de licenciement. Elle touche simultanément, sans doute pour bons et loyaux services, plus d‘un million d’euros de « stocks options ». Et vous voudriez que le code du travail interdise désormais ce genre de pratique ! Ne mélangeons pas tout ! On n’est pas ici dans la loi de moralisation de la vie publique… C’est parfaitement logique et qui plus est légal ! On est ici dans la société civile et donc dans le privé ! Vous semblez oublier que les personnels licenciés ont touché eux aussi une prime de licenciement grâce au plan social !

Quant à la transparence de la vie publique, elle a aussi ses limites… C’est pourquoi le Ministère des Finances se réserve le privilège total du déclenchement des poursuites pour fraude fiscale… la négociation, qui fera éventuellement suite, déterminera le montant du redressement ou le passage de l’éponge magique…dans l’ombre épaisse d’un cabinet…, c’est sans aucun doute beaucoup plus efficace…
Pour ce qui est des fraudeurs aux allocations logement, les pauvres ! la transparence est plus que nécessaire  pour faire peur aux autres fraudeurs potentiels. Alors… on les rabote tous !

C’est ça le principe d’égalité devant la loi !
Et si dans le paquet, il y en a quelques uns qui ne trichent pas, c’est pas grave du tout, cela sera considéré comme une avance sur fraude à venir…
Car n’oublions jamais que dans chaque allocataire il y a un fraudeur qui sommeille alors que derrière chaque actionnaire il y a un investisseur potentiel…

Cette ponction sur l’allocation logement  remet au goût du jour une chanson du début du siècle dernier signée par Marcel Bertal  et Louis Maubon, interprétée par Marc Ogeret :

« Et les chameaux d’propriétaires
Fabricants d’quittances de loyers
Qui nous fichent comme des locataires
Quand on n’a plus d’quoi les payer,
Eux autres on en f’ra des eunuques
On leur coup’ra leurs prétentions
Et si jamais leurs femmes nous reluquent
Ce s’ra nous qui les embrasserons !

Ah !Ah !
Faudra voir à voir
Quand viendra l’Matin du Grand Soir ! »

J’ai eu beau chercher dans mon agenda, je n’ai pas trouvé la date du MGS, le Matin du Grand Soir… Mais je reste optimiste, l’année prochaine peut-être ?

Le Quaireux le 31 juillet 2017

T’en fais pas mon p’tit loup…

Gardez toujours en mémoire que j’aurai plaisir à vous accueillir à la Galerie de « l’œil Oblique », ouverte les jeudis, vendredis et samedis des mois de juillet et d’août de 14h30 à 18h30 au 17 rue des Halles à Celles sur Belle (face à l’abbaye).
N’oubliez pas non plus que tous les samedis de juillet et d’août à 17 heures, je propose une lecture de certains de mes textes.

 

Mais pourquoi donc le gouvernement prétendu le plus écolo de la planète s’en prend-il  soudain aux loups ?
Si les loups sont de nouveau entrés dans Paris, il vaut mieux savoir lesquels. Ceux de la chanson de Reggiani, ceux de la déclaration de Michel Onfray au soir de l’élection de Macron ou bien encore ceux du poème de Verlaine qui nettoient joyeusement le champ de bataille.  (A ce propos vous pouvez tout l’été venir voir l’exposition des poèmes de Verlaine illustrés par Gabriel Lefebvre à la galerie de L’Œil Oblique…)

Les commentateurs prudents diraient sans aucun doute qu’en ce début de mandature, il est encore beaucoup trop tôt pour identifier ces loups avec certitude. Ils rappelleraient, pour faire sérieux et pour détourner la question, la citation de Plaute (254 avant JC) reprise quelques siècles plus tard par le philosophe british Thomas Hobbes qui ne parlait pas encore du Brexit : « l’homme est un loup pour l’homme! »  Car la question n’est pas aujourd’hui de savoir ce que l’homme est pour l’homme, mais bien ce que le loup est pour l’homme !

Indiscutablement un modèle, un modèle qui hante en permanence les contes et les rêves d’enfants.

Regardez bien dans vos souvenirs, même s’ils sont lointains, le Petit Chaperon Rouge par exemple, que fait le loup ? Il se déguise… que ne ferait-il pas pour mieux déguster l’innocence du Petit Chaperon Rouge ?  Il prend l’apparence de la grand-mère, il contrefait sa voix, il illusionne, il fait croire, en un mot, il trompe qui veut bien lui accorder sa confiance.
Dans un autre monde, il fait croire qu’il n’est ni à droite ni à gauche, mais il oublie ce que veut dire justice sociale…il fait croire que la suppression des cotisations sociales sur les bas salaires équivaut à une hausse de rémunération, alors qu’elle va donner une raison supplémentaire de ne pas augmenter les salaires… et contribuer au déficit des comptes sociaux. Il baisse l’Allocation Logement (l’APL) pour les plus en difficultés. Il supprime l’Impôt de Solidarité sur la Fortune, mais maintient l’ISF, l’Impôt Sur la Fortune, même initiales ! On y verra que du feu ! Qui se rendra compte que le mot solidarité est passé à la trappe et que désormais l’ISF ne s’applique plus qu’au patrimoine immobilier…, oubliés les dividendes, les profits des placements juteux et des salaires des PDG du CAC 40 ?

Il y a un loup dans cette politique à n’en pas douter, un loup qui en ce cas reste un grand prédateur et qui se met toujours à la chasse des plus fragiles, ce qui reste la technique de chasse la plus en vigueur.

Regardez donc encore du côté de Monsieur Seguin.  Au bout du bout, à la fin de l’histoire, c’est toujours la petite chèvre qui se fait manger par le prédateur parce qu’elle a osé franchir la barrière de son enclos, sortir de la route tracée … (A ce propos vous pouvez tout l’été venir à la galerie de L’Œil Oblique voir la petite chèvre de Madame Seguin,  texte revu par mes soins et illustrés par Gabriel Lefebvre qui lui non plus n’en pouvait plus que la petite chèvre se fasse dévorer par le loup…).
Que voulez-vous l’ordre doit régner… Et c’est pour cela que l’exceptionnel doit devenir l’ordinaire. Un simple petit tour de prestidigitation et hop l’affaire est dans le sac ! L’Etat d’Urgence prend ses quartiers d’hiver, il est devenu la norme du quotidien, il n’y a donc plus d’Etat d’Urgence ! Mais sachez-le, le loup a pris les habits de la grand-mère après l’avoir croquée, Il ne lui reste plus qu’à attendre le Petit Chaperon Rouge ! Le pire c’est que maintenant il en a le droit !

Oui, mais alors pourquoi exterminer un modèle ?  Parce qu’une fois que le modèle est incarné, non seulement il ne sert plus à rien, mais il devient souvent gênant. Il représente l’idéal à atteindre et permet de mesurer l’écart de la réalité par rapport à l’idéal, alors que si le modèle est supprimé… on peut toujours continuer à faire croire…

Reste les Trois Petits Cochons… Pas si bête que cela les Trois Petits Cochons ! C’est bien leur solidarité qui les sauve  et qui leur permet de mettre le loup en déroute, un modèle plutôt sympathique celui là !

Je ne peux terminer sans recommander, même aux nouveaux députés peu habitués aux us et coutumes de l’Assemblée et aux sénateurs à venir, d’être particulièrement prudents quant au vocabulaire qu’ils utilisent pour s’adresser à leurs collaborateurs ou à leurs collaboratrices. Surtout ne jamais leur dire : « mon petit loup », ce terme d’affection rapprochée pourrait les faire tomber sous le coup d’un amendement proposé par le sénateur Maurey qui vise à élargir l’interdiction faite aux parlementaires d’employer des proches à « toute personne avec qui ils ont eu une relation amoureuse ! ». Exit donc les anciennes maîtresses et les anciens amants parmi les collaborateurs parlementaires! Pour celles ou ceux à venir on verra à la prochaine mandature !
Par contre il est heureux, que les attaché(e)s parlementaires ne relèvent pas de la juridiction des Prud’hommes, non pour des raisons morales, mais tout simplement parce que le plafond des indemnités fait partie de la prochaine réforme.
N’est-il pas vrai mon petit loup ? Il est !
Je suggère donc aux parlementaires de consoler leurs collaborateurs ou collaboratrices visés par cet amendement en leur murmurant doucement à l’oreille le refrain de Pierre Perret :

« T’en fais pas mon p’tit loup
C’est la vie ne pleure pas
Oublie-les les p’tits cons qui t’ont fait ça
T’en fais pas mon p’tit loup
C’est la vie ne pleure pas
Je t’en supplie mon p’tit loup
Ne pleure pas »

 

Le Quaireux le 23 juillet 2017

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